Mea
culpa, mea culpa, mea maxima culpa (la classe hein ?)… Mais j’ai une
excuse (bon j’avoue j’connais que trois mots donc j’ai du mal à poursuivre en
latin).
Pourquoi ?
Parce que cela fait plus d’un mois que le fameux blog « sur la route des
tongs et du riz » n’a pas été alimenté en aventures croustillantes dont
vous êtes devenus friands. Alors oui, oui,
j’ai quelque chose à dire pour ma défense.
Il y
a un mois, mon fidèle compagnon, mon Milou à moi, m’a lâché.
Non
pas Florent, l’autre : mon ordinateur (compatissez d’avance parce que je
vais me faire hurler dessus … mais qu’importe, la liberté de parole a un prix
et j’accepte de le payer pourvu que mes narrations relatent la vérité).
Un
matin, il ne s’est pas réveillé et ne répondait à mes douces sollicitations (appuyage sur le bouton on,
insulte, appuyage sur le bouton on, juron, insulte, secouage, insulte…) que par
un écran noir et un éternel silence. Une semaine après, Monsieur se réveille et
c’était reparti comme en 14 (ou en 40 parce que je sais qu’il y a un débat
houleux sur l’année visée par cette expression et que je ne veux froisser ni
les quatorzistes, ni les quarantistes), aucun problème en vue. Un miracle
pensais-je naïvement… Mais le gros Bouddha n’y était pour rien puisqu’après une
semaine de marche, il retombait dans son coma pour trois semaines. Lorsqu’il en
est ressorti, les Sherlock Holmes que nous étions avaient diagnostiqué la
maladie en cause : le climat (chaud et humide). Lorsque nous étions à une
destination chaude et humide, sans climatisation, Monsieur faisait la grève,
pour ne reprendre le travail qu'à des destination « fraiches »
(maxi 33 degrés) ou dans un lieu climatisé.
Aujourd’hui
je ménage donc ce fidèle et fragile compagnon en lui offrant systématiquement,
dans les destinations trop chaudes, une chambre climatisée. Je n’ai donc plus
d’excuses ! Que les articles reprennent. J’ai dit.
Nous
voilà donc au Laos. Un air de France souffle sur nos têtes ! Ici on roule
à droite, les écritos des établissements publics sont dans la langue de Molière
et surtout, surtout, on mange des
sandwich avec de la vraie baguette bien de chez nous et de la vache qui rit.
Ca
c’est le pied ! On avait rien demandé à la lune et voilà que l’Indochine
nous offre des vestiges de notre chère patrie.
Nous
avons largués nos amarres à Pacse, ville du sud Laotien qui devait nous servir
de base pour visiter le sud du Pays. En
elle même, cette ville n’est pas jolie et n’est pas moche non plus, et c’est
pas Louise Attaque qui me contredira. Mais loin d’être fade, il se dégage
d’elle et de ses habitants une certaine chaleur et une douceur de vivre qui
nous ont immédiatement conquises.
Tout
commença lorsque le van que nous avions pris à la frontière nous déposa sur
celle que je crois être la place principale de la ville de Pacse. Comme à
l’accoutumé nous sortons notre fidèle Kobo (livre électronique pour les plus
vielle France d’entre vous), sur lequel nous avions téléchargé le Lonely Planet
Laos (guide le mieux, toujours pour les même que ceux précédemment cités). On
le « feuillette » histoire de comprendre où nous sommes d’une part et
de trouver un hôtel d’autre part. Face à nous une famille Lao se faisait un
p’tit barbecue devant leur maison. « Après tout on à rien à perdre à leur
demander où est le quartier touristique » affirma Flo en se levant difficilement
sous le poids de son gros sac. Il alla leur demander en Thai la direction à
prendre. Et là… magie ils comprennent le Thai. De loin, je vois Flo faire le
signe « Non, non » de la tête et le Lao le signe opposé. Les bras
ballants, Flo semblait vaincu et m’indiqua, alors que je m’étais également
approchée, que le Lao voulait absolument nous conduire au quartier touristique,
celui-ci étant trop éloigné pour que nous puissions nous y rendre à pieds. 10
minutes plus tard nous étions fixés sur les intentions de ce geste :
la gentillesse. Notre chauffeur improvisé ne demandait en effet rien en retour et
semblait se satisfaire de notre seul contentement d’être à bon port.
Le
ton était donné … et confirmé par la suite. Les Lao sont gentils, ils cherchent
à nous comprendre, et ne tentent pas de nous arnaquer (les prix des hotels/
motos/ et restos sont tous indiqués et sont surtout plus que raisonnables).
Le
lendemain de notre installation à cette base du sud qu’est Pacse, nous filons
louer une moto pour visiter le Vat Phu situé dans la province de Champassak, le
plus beau site archéologique khmer du Laos (tout simplement parce qu’il en est
l’unique dont la forme se différencie d’un tas de pierres). Le site a d’abord
été investit et construit par les premiers khmers au Vème siècle. Ce qui en
fait le frère ainé du magnifique site d’Angkor (au Cambodge).
Un aire de famille avec Angkor... |
Ici,
tout est beau : des vestiges, au parc, en passant par la vue!
Une envie de mangues sur les vestiges? |
sacrée vue chez les khmers |
On emprunte l’allée d’apparat bordée de lingams (un alignement de phallus stylisés), les escaliers aux marches rendues inégales et anarchiques par les arbres qui s’y sont installés, et puis nous y sommes. Nous sommes au sanctuaire hindouiste, très bien conservé, qui surplombe cette belle vallée.
Ca c'est de la perspective! |
Bon les escaliers c'est un peu des rebelles! |
Au retour, des fillettes nous proposent de partager leur
gouter : des mangues pas mures du tout… mais elles semblent les apprécier.
Nous faisons mine qu’il en est autant pour nous afin de prolonger ces petits
moments avec les locaux que nous
apprécions tant : ceux où seul les gestes et les rires prennent place.
Mais n’est-ce pas là le BA ba ?
Comment rendre une mangue pas bonne, bonne! |
Quand
je vous ai dit que le ton était donné, je ne vous ai pas menti… et ce n’est que
le début.
La
suite de la découverte du sud laotien se poursuit par la visite du superbe
plateau des Bolovens. Le principe est simple : on laisse nos gros sacs à
la consigne de l’hôtel pendant deux jours, on ne prend que le strict nécessaire pour cette période et on chevauche notre hyundai qui nous mènera à ce
fameux plateau et à ses cascades.
Quelques
5 km après avoir quitté la ville, notre chambre à air arrière rendait l’âme.
Pas de panique, la route est bordée de petits cabanons de 5 mètres carrés aux
multiples activités : bar, garagiste, vendeur de babioles… Le temps de
prendre un coca pendant que le propriétaire des lieux nous répare tout ça, et c’est reparti comme en …. (à
vous de voir pour la date).
Flo sur notre monture. |
Toujours une ptite douche pour bien finir la journée. |
En
chemin, nous rencontrons Loïc, un français qui tient une guest house dans le
village,
et qui nous convie à y dîner. Tous les soirs il propose un dîner au menu unique, typique Lao, autour d’une grande tablée.
et qui nous convie à y dîner. Tous les soirs il propose un dîner au menu unique, typique Lao, autour d’une grande tablée.
Sa
guest house, ouverte sur la nature était un paradis, tant pour nous, divers
étrangers en escale à Tad Lo, que pour les enfants du village. Loïc n’en était
pas que le tenancier, il s’occupait des enfants en leur dispensant
(gratuitement évidemment) des cours d’anglais, en les accueillant les soirs
pour qu’ils jouent entre eux à la pétanque, aux cartes, et qu’ils soient en
contact avec les étrangers. C’était un havre de bonne humeur qui nous avait convaincu :
nous ne pouvions pas rester qu’une nuit à Tad Lo, il fallait que nous y
passions la journée. C’était décidé.
Photo pour toi dépressif! Un médicament à l'effet immédiat |
Tad hang |
Au
cours de cette baignade et des sauts depuis les rochers, mon cher et tendre qui
avait pour couvre-chef MA gopro, la perdit. Autant vous dire qu’il n’y avait
quasiment aucune chance de la retrouver avec le courant entrainé par la cascade
plus haut (Tad Hang) et celle en contrebas (Tad Lo).
C’était
sans compter sur l’aide de tous les enfants. Nous ne parlions pas le même
langage mais ils avaient compris le problème et tous plongeaient pour tâtonner
le fond des eaux. Jusqu’à ce que la gopro apparaisse des mains d’une petite,
tel un graal en pleine lumière (j'aime faire dans le proportionné moi...).
Après
ce petit moment de tension la tournée de coca s’imposait pour partager encore
un de ces petits moments avec les enfants.
Vers
17heures, les trois éléphants du village devaient se baigner, comme tous les
soirs, à cet endroit même. Mais ce jour là pas d’éléphants en vue. Chose
extraordinairement rare (compte tenu de leur espérance de vie), l’une des
éléphante était décédée la veille et l’incinération était prévue pour le jour
même.
Nous
suivions le convoi improvisé des
villageois jusqu’au lieu de l’incinération. Après une sorte de cérémonie
orchestrée par des brahmanes les flammes montaient bien haut.
Une femme Lao nous ayant entendu parler français nous
interpella dans notre langue (quelques restes de la colonisation) pour nous demander si nous comprenions cette
cérémonie. C’était la propriétaire des éléphants de Tad Lo, qui malgré toute
son émotion visible nous expliquait que ce rituel était du à la mythologie
laotienne concernant les éléphants : Dans le cycle des réincarnations,
l’éléphant constitue la dernière étape
avant celle en être humain. Puis elle nous exposa, les yeux humides, tout un
tas d’anecdotes sur ses aventures avec son éléphante. Le plus beau cadeau que
lui avait offert son défunt mari s’était éteint la veille.
Les autres éléphants qui avaient vécu 60 ans avec
l’éléphante décédée étaient eux aussi perturbés et l’un d’entre eux ne
s’alimentait plus.
Le lendemain de ce triste spectacle, nous reprenions notre
moto pour enchainer les cascades.
La cascade de Tad
Yuang (la plus fun) : Une bassine bordée de verdure luxuriante dans
laquelle s’écoule la rivière et qui nous
imposa une baignade pour traverser ce rideau d’eau et accéder à une grotte. C’était
l’un de mes rêves depuis la lecture de Tintin et le temple du soleil. Rêve
accompli !
Tad yuang: la fun |
Enfin,
nous finissons par Tad Champii (la romantique).
Une cascade pas très haute et au débit raisonnable se dresse au fond
d’un bassin. Une corde a été tendu entre la roche derrière les rideaux d’eau et
l’extrémité du bassin où nous nous trouvons, et un radeau (servant normalement
aux pêcheurs) permet de nous hisser jusqu’aux chutes. A tester surtout en fin
de journée où la lumière sublime un cadre qui l’est déjà.
C’est
nostalgique que nous montons sur notre moto qui prenait le chemin de son écurie et nous
forçait ainsi à tourner cette belle page pour écrire celle des Si Pha don (les
quatre mille iles).
Si vous souhaitez voir l'album du Wat Phu et des Bolovens cliquez ici.
Salut vous deux,
RépondreSupprimerNous n'arrivons pas à voir l'album des Bolovens : le lien renvoie sur une page blanche (?)
Motivés pour un tour en VTT demain dans le Parc National de Kep ?
Ben & Éli
rejoignez nous ca nous ferait plaisir et vous serez pas déçus!
SupprimerOn vient de voir votre message. Vous y aller vers quelle heure? Je vais réparer le lien. Nous on a trouvé un paradis à kampot. Ça s'appelle ganesha éco resort. Les tuk tuk prennent 4 dollars pour vous y emmener. A bientôt
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