dimanche 7 septembre 2014

Angkor... et toujours avec Eli et Ben (partie 1)

Siem Reap, enfin une jolie ville ! 
Alors que les villes Cambodgiennes que nous avons jusqu’à présent visitées laissent à désirer d’un point de vue beauté, Siem Reap remonte le niveau national !

Nous ne nous y attendions pas : elle nous était seulement présentée par nos  guides comme étant la ville dortoir pour visiter la célèbre citée d’Angkor. Il faut croire qua la vieille grande sœur fait de l’ombre à la petite jeunette. Comme une adolescente, cette jeune rebelle a un style bien différent de la vieille aînée ainsi que de ses voisine : elle opte pour le style sud américain. Le centre ville se compose donc de grandes demeures rouges ou jaunes sous les arcades desquelles le passant de ballade à une allure nonchalante. Il faut dire que sur ce dernier point la ville n’est pas forcément une rebelle, le rythme de vie  Cambodgien étant à mon avis très similaire au rythme Sud-Américain. 

Profitant de cette excentricité, on fonce dans le premier bar venu pour commander un Mojito, (j’avais d’ailleurs oublié à quel point c’était bon). Puis Florent ne tient plus. Son copain Ben qui, à la différence de moi, trouve tous ses jeux super marrants, lui manque. Flo regarde son facebook et son visage s’illumine : son copain Ben lui a écrit et lui propose qu’on se retrouve le plus vite possible. Ni une ni deux le rendez-vous est fixé pour le soir même et puisque le temps passe trop lentement sans le copain Ben, ils ne se quitteront plus de la semaine. 

Au dîner ce soir là, c’est donc avec le plus grand des plaisirs que nous planifions tous les quatre la semaine qui nous attendait. 
Mais nous ne planifiions pas tous exactement la même chose. Flo et le copain Ben planifiaient les jeux dans la piscine tandis qu’Elie et moi planifiions la visite de cette nouvelle merveille du monde. 

Le Lonely et le Routard nous proposaient des circuits tout préparés mais ça ne me convenait pas vraiment. Moi je voulais voir tous les sites les mieux notés, et les autres ce serait si on a le temps ! Me voilà donc à scruter les plans de la cité antique et à créer notre visite sur mesure, laquelle devait s’étaler sur trois jours. 

Là vous vous dites comment ça se fait que je parle de « 3 jours de visite » et de « une semaine à Siem Reap », c’est pas cohérent !?!

Et bien si : il fallait concilier à la fois les attentes des filles qui ne souhaitaient, du fait de leur esprit curieux et éclairé, que se cultiver d’avantage et les attentes des garçons qui consistaient à barboter dans la piscine. Ce serait donc un jour sur deux. 

Premier jour donc, 6 temples nous attendaient : Ta Phrom, Bantey kdei, Pré Rup, le Mébon Oriental, bantey Samre, et le Bakong. 

Il y en avait pour tous les goûts. Le premier (Le Ta Phrom), je le qualifierait de romantique. Il fait penser au château de la belle au bois dormant : prisonnier d’une végétation qui le déforme mais le sublime à la fois. Alors que je suis essentiellement sensible aux monuments tandis que Flo est d’avantage sensible à l’environnement naturel, nous sommes tous les deux  comblés. Pendant que je disais « Et regarde Flo, cette porte de oufff », celui-ci me répondait « Ohh, Trop beau l’arbre au dessus ». 


l’un dans l’autre, c’est pas mal quand même


Le second, le Bantey Kdey, contenait une salle de danse soutenue par des piliers sur lesquels sont gravés des asparas, danseuses qui divertissent les Dieux. Les garçons qui n’écoutaient que d’une oreille distraite les explications données, s’étonnaient de ne pas trouver de podiums avec des gogo-danseuses en sous vêtements. Frustrés de cette visite, ils nous demandent donc de faire les asparas. En bonnes poires pleines de gentillesse, Eli et moi nous exécutions. 

les gogo danseuses des temps anciens


 
Deux bonnes poires

Le troisième, le Pré Rup, ne répond à mon avis pas aux normes d’accessibilités des personnes à mobilités réduites. Il était perché en haut d’un immense escalier dont la largeur des marches ne faisait même pas la taille de nos pieds tandis que leur hauteur excédait celle de nos cuisses. On monte donc pendant 10 minutes, on fais le tour d’un temple insignifiant pendant 2 minutes, puis on redescends, 10 minutes encore.

Ca c’était avant de monter les escaliers.

Nan mais sérieux, c’est qui l’architecte qui a conçu ces escaliers ?


Le quatrième temple, le Mébon Oriental, ressemble pas mal au Pré Rup à deux détails près : d’une part les escaliers étaient moins dur mais d’autre part et surtout, il était gardé aux quatre coins par des Eléphants. C’était beaucoup plus fun ! On regarde à droite, puis à gauche, c’est bon, pas de garde. Une, deux, trois, on se hisse sur l’Eléphant. Pour ça pas trop de soucis. La descente en revanche était un peu plus sportive. 


Un couple qui regarde dans la même direction : c’est beau
Les deux derniers temples n’ayant aucun intérêt fun, je vous les épargne. 

Je pense sincèrement vous avoir exposé avec la plus grande exactitude les éléments à savoir sur ces temples, toutefois, si par le plus grand des hasards vous souhaitez en savoir d’avantage sur ces derniers, n’oubliez pas l’idiome de base «google est votre ami ». 

Exténués par ces visites, parce qu’on dirait pas comme ça mais la visite d’un temple c’est long et fatiguant, on rentre à Siem Reap et on donne rendez-vous à Ben et Eli le lendemain à notre hôtel, qui a une meilleur piscine que la leur, pour une journée garçons : une journée dans l’eau ! 

Le lendemain donc Flo et Ben rivalisaient d’idées bêtes dans l’élaboration de leurs jeux aquatiques. « Comment ça d’idées bêtes » vous direz-vous, « un cache-cache, un chat perché n’est pas forcément bête, c’est juste enfantin ». Certes. Mais, il ne s’agissait pas de ces indémodables. Ils en créèrent d’autres avec la prétention de croire que c’était des jeux de oufff, bien supérieurs aux cache-cache ou aux chats perchés.

Après un petit exposé des règle de l’un des jeux, je vous laisse seul juge de la qualité de ces inventions :

Il s’agissait de se mettre allongé sur le ventre à l’endroit du bassin où la profondeur de l’eau n’excédait pas 20 cm. Les pieds devaient toucher l’un des bords de la largeur de la piscine et les bras devaient être tendus vers l’avant. Au moment dit, il s’agissait de pousser avec ses doigts de pieds contre le rebord (interdiction à la flexion des genoux) et de voir jusqu’où cette poussée menait votre corps. Celui qui allait le plus loin avait gagné. 
Compte tenu de la nullité de tels jeux, je vous épargne les règles des autres. Pendant ce temps nous, les filles, on lisait, on bronzait, et… on les regardait. Evidemment, comme si le fait d’inventer des jeux nuls n’était pas suffisant, les garçons exigeaient que nous les regardions, pour voir leurs prouesses de doigts de pieds. 

Le soir venu, nous découvrions le restaurant qui devait devenir notre cantine jusqu’à la fin de notre séjour à Siem Reap. Même pendant le repas, les garçons faisaient marcher leur petit cerveau au profit des jeux aquatiques. Je tendis l’oreille et entendis ce qui les faisait vibrer. 

« - Florent : J’ai trouvé un jeu, mais laisse tomber comment il est ouff… En fait, on va prendre un objet…. » ;

- Ben : Oh !!!!! t’as pensé à ça, t’as pensé à ça : Ohhhh j’attends d’avance après demain, je m’en délecte d’avance ». 

Mais au lieu de penser à après-demain, il fallait penser à demain. Nous (toujours les filles) tirèrent donc les écervelés de leur discussion futile pour leur rappeler la dure réalité à venir: un réveil le lendemain, à 4h30 du matin pour admirer le lever du soleil sur Angkor Vat, le temple le plus majestueux de la série des temples d’Angkor. 

Allez, bonne nuit, tout le monde, on se retrouve demain. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire