Le
Népal, ses montagnes, ses temples, ses gens sympathiques et … son électricité.
Ce dernier point mérite que l’on s’y attarde, et c’est bibi qui s’y colle.
Bienvenue dans la vallée de Katmandou |
Pour
commencer je tiens à rappeler à ceux qui ne le savent pas comment cette
technologie indispensable arrive jusque dans vos murs puis dans vos ordinateurs
et/ou téléphones pour vous permettre de lire l’incontournable blog « Sur
la route des Tongs et du Riz ».
L’électricité est produite par de nombreux moyens, en général très
onéreux, puis acheminée par câble jusque chez vous. Ces centrales de production
cependant ne sont pas obligatoirement sur votre territoire et il est donc
possible, si vous ne pouvez pas en produire suffisamment chez vous, d’en
acheter à l’étranger. C’est le cas du Népal, qui sous airs de pays développé
(par rapport à l’Inde), ne possède quasiment aucune centrale énergétique. Pour
alimenter le pays, les népalais achètent donc à leurs voisins ce dont ils ont
besoin. Cependant leur peu de richesse ne leur permet pas de s’en procurer en
quantité suffisante, et il leur faut donc partager cette denrée essentielle.
Impossible donc d’avoir accès à l’électricité 24h/24. Même à Katmandou (la
capitale), le courant n’est disponible que quelques heures par jour par
quartier, et par soucis d’équité, la répartition des tranches horaires changent
tous les jours. Le planning est disponible sur internet… Curieusement seuls les
villages des montagnes y ont accès en permanence, cherchez l’erreur…
Bibi et ses poules |
C’est donc entre 2 coupures de courant que nous avons décidé de visiter la vallée de Katmandou, qui comprend deux anciennes villes royales en plus de Katmandou. En effet, avant d’être un pays unifié, le Népal était un composé de nombreux petits royaumes marchands pour la plupart. Nous prenons donc le bus pour Bhaktapur, Cité des Dévots, la mieux conservée de ces villes médiévales, et arrivons sur la Durbar Square (place royale) de la ville. Ce que nous y découvrons nous laisse pantois : de grandes pagodes, font face à des palais imposants. Tout est sculpté avec la plus grande finesse et décoré de statues et de peintures. On y retrouve de fortes influences chinoises, mais l’omniprésence des temples et effigies hindous nous rappelle à la réalité.
Un air de Chine |
Mais pas que... |
Les
rues qui partent de la place sont étroites et mènent à d’autres places de
moindre taille mais toutes aussi charmantes, le sol est pavé de briques rouges
(comme les bâtiments) et des temples de toutes tailles se présentent à tous les
coins de rue. Cet ensemble médiéval est encore habité et lorsque l’on se perd
dans le dédale des rues, nous découvrons qu’une vie locale grouille dans cette
ville. On y retrouve nos bons amis les chiens, mais aussi de nombreuses poules
et quelques vaches.
Des filins teintés au safran sèchent près d'une réserve |
Un extrait de vie locale |
Les
maisons sont de belle taille bien que souvent très basse de plafond, et
certaines valent les plus beau Havelis que l’on ait eu l’occasion de voir en
Inde. De nombreux puits et réserves arborent l’ensemble, et ils sont encore
utilisés quotidiennement par les femmes du quartier.
A la fontaine |
Après
Bhaktapur, nous nous rendons à Patan ou Lalitpur, Cité de la Beauté, et là
encore on n’est pas en reste. La Durbar Square (il y en a une dans chaque ville
royale) est sublime et abrite en plus des habituels temples et palais une
grande fontaine où les locaux viennent s’approvisionner. Bien que plus
touristique que Bhaktapur, Patan est superbe et vaut le détour. Bâtie sur le
même modèle que sa concurrente, la ville est plus petite et un peu moins
harmonieuse que sa cousine, mais est bien mieux entretenue et constitue la
banlieue chic de Katmandou. On y trouve donc de jolis Hôtels et de bons
restaurants mais elle en perd de son authenticité.
Loin
d’être lassé, par ces ensembles médiévaux nous voilà à nouveau sur Durbar
Square, mais à Katmandou cette fois ci. C’est la plus grande des trois et est
classé au patrimoine mondial de L’UNESCO. On peut y visiter le palais royal
aujourd’hui une caserne, immense et combinant des styles occidentaux et locaux.
Il y a également un musée, que nous ne visiterons pas car on nous demandera de
nous séparer de tous nos sacs et appareils photo avant d’y entrer. Comme
partout au Népal, de nombreux oiseaux de proie le survolent, ce qui donne une impression
magique à l’ensemble.
Un temple accueillant |
L'aile occidentale du Palais |
Alors
que nous dégustons un cocktail sur le toit d’un des immeubles lui faisant face,
on eut apercevoir l’agitation de la ville en dessous de nous. Et de ce point de
vue, une curieuse impression d’URSS nous emplit. On réalise alors que les
voitures sont presque toutes les mêmes, des pots de yaourt plus ou moins
récentes et dans des tons gris. En effet, le Népal a une histoire politique
complexe, surtout ces dernières années et sort tout juste d’une période Maoïste
suivant un régime monarchique sévère. La ville en elle même, hormis la place
royale, ne présente pas grand intérêt, mais il y règne une certaine douceur et
ne doit pas être désagréable à vivre.
Nous
avons pris nos billets d’avion pour Bangkok où nous allons séjourner quelques
jours avant de regagner les plages du sud et profiter de vacances bien
méritées.
Avant
de partir j’ai fait emballer mon bâton de trek dans un carton de néon lumineux
et l’ai envoyé en France à ma mère afin de répandre les mantras népalais dans le
ciel français.
Vous pouvez trouver plus de photos en cliquant sur l'onglet Pays, puis Népal et album photo.
Extrait d'un mail de Guigui
RépondreSupprimer"Son blog est à mourir de rire même s'ils estropient autant l'orthographe l'un que l'autre" :-)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
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