mercredi 2 avril 2014

Vallée de Katmandou : Au rythme du courant

Le Népal, ses montagnes, ses temples, ses gens sympathiques et … son électricité. Ce dernier point mérite que l’on s’y attarde, et c’est bibi qui s’y colle.

Bienvenue dans la vallée de Katmandou
Pour commencer je tiens à rappeler à ceux qui ne le savent pas comment cette technologie indispensable arrive jusque dans vos murs puis dans vos ordinateurs et/ou téléphones pour vous permettre de lire l’incontournable blog « Sur la route des Tongs et du Riz ».  L’électricité est produite par de nombreux moyens, en général très onéreux, puis acheminée par câble jusque chez vous. Ces centrales de production cependant ne sont pas obligatoirement sur votre territoire et il est donc possible, si vous ne pouvez pas en produire suffisamment chez vous, d’en acheter à l’étranger. C’est le cas du Népal, qui sous airs de pays développé (par rapport à l’Inde), ne possède quasiment aucune centrale énergétique. Pour alimenter le pays, les népalais achètent donc à leurs voisins ce dont ils ont besoin. Cependant leur peu de richesse ne leur permet pas de s’en procurer en quantité suffisante, et il leur faut donc partager cette denrée essentielle. Impossible donc d’avoir accès à l’électricité 24h/24. Même à Katmandou (la capitale), le courant n’est disponible que quelques heures par jour par quartier, et par soucis d’équité, la répartition des tranches horaires changent tous les jours. Le planning est disponible sur internet… Curieusement seuls les villages des montagnes y ont accès en permanence, cherchez l’erreur…

Bibi et ses poules

C’est donc entre 2 coupures de courant que nous avons décidé de visiter la vallée de Katmandou, qui comprend deux anciennes villes royales en plus de Katmandou. En effet, avant d’être un pays unifié, le Népal était un composé de nombreux petits royaumes marchands pour la plupart. Nous prenons donc le bus pour Bhaktapur, Cité des Dévots, la mieux conservée de ces villes médiévales, et arrivons sur la Durbar Square (place royale) de la ville. Ce que nous y découvrons nous laisse pantois : de grandes pagodes, font face à des palais imposants. Tout est sculpté avec la plus grande finesse et décoré de statues et de peintures. On y retrouve de fortes influences chinoises, mais l’omniprésence des temples et effigies hindous nous rappelle à la réalité.

Un air de Chine
Mais pas que...

Les rues qui partent de la place sont étroites et mènent à d’autres places de moindre taille mais toutes aussi charmantes, le sol est pavé de briques rouges (comme les bâtiments) et des temples de toutes tailles se présentent à tous les coins de rue. Cet ensemble médiéval est encore habité et lorsque l’on se perd dans le dédale des rues, nous découvrons qu’une vie locale grouille dans cette ville. On y retrouve nos bons amis les chiens, mais aussi de nombreuses poules et quelques vaches.

Des filins teintés au safran sèchent près d'une réserve
Un extrait de vie locale

Les maisons sont de belle taille bien que souvent très basse de plafond, et certaines valent les plus beau Havelis que l’on ait eu l’occasion de voir en Inde. De nombreux puits et réserves arborent l’ensemble, et ils sont encore utilisés quotidiennement par les femmes du quartier.

A la fontaine
Après Bhaktapur, nous nous rendons à Patan ou Lalitpur, Cité de la Beauté, et là encore on n’est pas en reste. La Durbar Square (il y en a une dans chaque ville royale) est sublime et abrite en plus des habituels temples et palais une grande fontaine où les locaux viennent s’approvisionner. Bien que plus touristique que Bhaktapur, Patan est superbe et vaut le détour. Bâtie sur le même modèle que sa concurrente, la ville est plus petite et un peu moins harmonieuse que sa cousine, mais est bien mieux entretenue et constitue la banlieue chic de Katmandou. On y trouve donc de jolis Hôtels et de bons restaurants mais elle en perd de son authenticité.

Une beauté toute en contraste
Loin d’être lassé, par ces ensembles médiévaux nous voilà à nouveau sur Durbar Square, mais à Katmandou cette fois ci. C’est la plus grande des trois et est classé au patrimoine mondial de L’UNESCO. On peut y visiter le palais royal aujourd’hui une caserne, immense et combinant des styles occidentaux et locaux. Il y a également un musée, que nous ne visiterons pas car on nous demandera de nous séparer de tous nos sacs et appareils photo avant d’y entrer. Comme partout au Népal, de nombreux oiseaux de proie le survolent, ce qui donne une impression magique à l’ensemble.
Un temple accueillant
L'aile occidentale du Palais
Alors que nous dégustons un cocktail sur le toit d’un des immeubles lui faisant face, on eut apercevoir l’agitation de la ville en dessous de nous. Et de ce point de vue, une curieuse impression d’URSS nous emplit. On réalise alors que les voitures sont presque toutes les mêmes, des pots de yaourt plus ou moins récentes et dans des tons gris. En effet, le Népal a une histoire politique complexe, surtout ces dernières années et sort tout juste d’une période Maoïste suivant un régime monarchique sévère. La ville en elle même, hormis la place royale, ne présente pas grand intérêt, mais il y règne une certaine douceur et ne doit pas être désagréable à vivre.

Nous avons pris nos billets d’avion pour Bangkok où nous allons séjourner quelques jours avant de regagner les plages du sud et profiter de vacances bien méritées.
Avant de partir j’ai fait emballer mon bâton de trek dans un carton de néon lumineux et l’ai envoyé en France à ma mère afin de répandre les mantras népalais dans le ciel français.


Vous pouvez trouver plus de photos en cliquant sur l'onglet Pays, puis Népal et album photo.

2 commentaires:

  1. Extrait d'un mail de Guigui
    "Son blog est à mourir de rire même s'ils estropient autant l'orthographe l'un que l'autre" :-)

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer