Nous voilà à Jaipur, féérique capitale du Rajasthan mais également de
la Haute Joaillerie Indienne.
Mais alors que la nuit tombe nous nous hâtons de gagner l’hôtel que
nous avions réservé par précaution....
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« Bonjour Monsieur, nous avons réservé une chambre basique pour 3 nuits
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Je suis désolé Monsieur, nous n’avons aucune réservation à votre
nom et n’avons pas de chambres basiques disponibles pour ce soir»
Evidemment, la seule fois où je souhaitai que
nous prenions nos précautions en réservant sur internet, Flo s’était planté
dans les dates de réservation ! Exaspérée, je lui demande des explications
et il se contente de me répondre que son doigt « a dû déraper sans qu’il s’en rende compte sur le clavier de
l’ordi ».
Certainement gêné par l’engueulade qui
s’amorçait, l’employé de l’hôtel nous offrit la suite de luxe au prix de la
chambre basique et ce pour les 4 nuits que nous allions passer à Jaipur.
Fier de son « dérapage du doigt sur le clavier », Flo exigea alors des
excuses au prétexte que « Grace à
lui nous avions la chambre de ouf » !.
Evidemment il les attend encore !
Le lendemain matin nous avions une
priorité : faire notre lessive. Nos précédentes destinations ne nous le
permettaient pas puisqu’il y faisait froid et humide.
Cette suite chic à l’eau chaude, aux draps secs
et à la température décente tombait donc à pic, et allait voir, à peine une nuit
après notre débarquement, ses fenêtres être exploitées en sèche linge pour nos
tee shirt, robes, calçons, chaussettes, et culottes… Très chic quoi, surtout
depuis le jardin de l’hôtel !
Cette corvée effectuée nous voilà partis pour
la visite de la ville rose, couleur de l'hospitalité en Inde. Mais… stupeur… il y a
erreur sur la marchandise ! La ville est … Orange et non pas rose comme
promis. Bon ca ne fait rien c’est pas
mal non plus en orange, donc couleur accordée, en plus ca ferait trop poli poket
et poupée barbie le rose, donc va pour le orange.
Alors que nous déambulions au gré du hasard
dans la ville prétendue rose, nous tombons nez à nez en face du « Hawa Mahal », où Palais des vents , une merveille de
l’architecture qui fait penser à une ruche colorée.
Ce palais permettait jadis aux femmes de
pouvoir regarder les rues de la ville sans être vues par les hommes ; En
gros c’est l’ancêtre de la burka, version bâtiment indou.
Un bisous du Hawa Mahal |
Mais si cette construction est une véritable
merveille de la rue, sa visite est très décevante. Il ne s’agit là que d’un observatoire pour les
nanas, donc pas de chambres, de pièces de réceptions etc mais simplement un
escalier menant à chacun des étages lesquels constituent une sorte de couloir,
avec une vue sur la rue. Bref rien de bien passionnant.
Nous passons notre chemin et continuons notre
découverte de la ville, qui va de pair avec la découverte de chacun des corps
de métiers y exercés, puisque chaque pâté
de maisons est affecté, depuis l’edification de la ville de Jaipur au XVIII°, à
un seul corps de métier. C’est super me direz vous, ça doit faire rangé et
organisé… Effectivement c’est ce que nous avions pensé de prime abord jusqu’à
ce que nous ayons faim alors que nous nous trouvions dans le pâté de
maison situé à l’opposé de celui dévolu
à la restauration, ce qui représentait une sacrée trotte.
Une indienne dans les rues |
Comme vous pouvez vous en douter nous (je) avons
pesté, pesté et encore pesté jusqu’à ce que nous trouvions le quartier
restauration et là nous (je) avons encore pesté contre la légendaire, mais non
moins réaliste, lenteur du service indien.
Ajoutez à la lenteur du service que tous les
restaus ici sont végétariens… pour moi ça passe, je ne suis pas une grosse
carnivore, mais Flo a du mal et ce d’autant plus qu’on voit des vaches tout les
5 mètres dans la rue de sorte qu’il a envie d’une butter une et de se la faire
en méchouis!
Une vache devant son habituel repas |
Le lendemain de ce « jour de la faim », nous visitions le « City Palace », Palais des Maharajas
de Jaipur, qui appartiens toujours, pour une grande partie, à la famille royale.
Une très jolie tâche dans cette ville monochrome:
Il est jaune, couleur de la royauté pour les Maharajas Indous.
A la sortie de ce Palais nous nous faisons
accoster par un chauffeur de rickshaw qui veut nous emmener au Water palace, un
palais au milieu d’un lac, dont il nous montre des photos.
Evidemment, et c’est le jeux pour faire baisser
les prix, nous faisons mine que ça ne nous intéresse pas, mais ce palais sur
l’eau me tentait bien…
Après le cinéma habituel (qui cette fois a duré
au moins 10 minutes) pour que le chauffeur baisse les prix au maximum nous
montons dans son rickshaw, faisons 50 mètres et tombons en rade d’essence… Le
chauffeur qui avait passé un temps fou à nous convaincre d’aller au Water
palace, puis à négocier avec nous pour le prix, revêtait une mine déconfite …
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« C’est pas mon jour de chance », annonça-t-il simplement, en
anglais.
Nous commencions pour notre part à nous inquiéter de ne pas pouvoir
être au Jal Mahal, le fameux water palace pour le coucher du soleil, et finalement nous avons
trouvé, à peine 2 minutes après que le malchanceux nous ai laissé, un autre
rickshaw, encore moins cher…
Ca y est nous le voyons, il est là, orange, flottant au milieu d’un lac
bordé de montagnes. C’est beau. Très beau. Nous prenons place autour du lac et
contemplons sans mot dire ce havre de paix sur un fond sonore de « Tchaé-cofee, Thae-coffe, Tchae-coffe,
Tchae-Coffe » qu’assonait la voix grave et mécanique d’un vendeur
ambulant de thé.
Le Jal mahal à la tombée du soir |
Autour de nous des locaux s’étonnent de notre présence (il semblerait
que cet endroit ne soit pas touristique) et nous regardent avec insistance
alors que nous attendions, sans le savoir, la mise en lumière nocturne du
Palais sur l’eau.
Le petit Faizan étonné de notre blancheur. |
L’arrivée des lumières du château semblait sonner l’heure de fermeture
pour les vendeurs et artisans ambulants.
Les femmes qui préparaient une sorte de pâte pâtissière, repliaient
leurs tissus sur leurs préparations et les installèrent sur leurs têtes et le
vendeur de « Tchae » se rapprochait de ses bidons, qui ressemblent en
tout point aux anciens pots à lait en aluminium que nous utilisions en France
il y a encore 50 ans, pour les faire disparaître avec lui.
Alors que la vie se dissipait, il ne nous restait plus, nous aussi qu’à
nous éloigner de ce spectacle de lumières et d’eau.
En rentrant à notre hôtel, nous faisions la connaissance de Nadia,
voyageuse française en quête de spiritualité, autour d’un thé chaud. Elle nous
explique que pour elle le seul Dieu qui existe est le « Grand tout »
vers lequel l’homme doit tendre ; En gros, la meilleure réincarnation
possible serait celle dans toutes les choses, tous les éléments, et dans toutes
les formes. A ce niveau là c’était pas vraiment mon délire mais bon mis à part
la « spiritualité », cette fille était très sympa.
C’est donc avec elle que nous partions le lendemain à la visite du fort
d’Amber, ancienne capitale de l’état de Jaipur, avant que la capitale ne soit transférée au XVIII° dans
l’actuelle ville de Jaipur.
Hautain et déserté, le Palais d’Amber construit aux flancs d’une
colline couronnée d’antiques fortifications se regardait dans les eaux du lac
en contrebas.
Assurément une étape à ne pas manquer si vous passez à Jaipur !
Mélange de l’architecture Rajpoute (donc indoue) et Moghole (donc musulmane)
il y en a pour tout les gouts – des plus sophistiqués aux plus simples- au gré
des cours, portes et salles.
Fort d'Amber |
Donc welcome à Amber, vous serez certain d’y trouver votre
compte !
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